La sociologie compréhensive pour développer l’innovation au sein des organisations
Durant les quatre années qui ont jalonné mon travail de thèse, j’ai pu améliorer mes connaissances scientifiques et continuer à éprouver par la suite les réponses que je pouvais donner à la problématique suivante : Comment la mise en place d’un écosystème web d’entreprise peut contribuer à générer de nouvelles pratiques de gouvernance de l’innovation ?
La sociologie compréhensive permet d’aboutir à des pistes de réflexion et des idées qui n’étaient pas conçues comme telle au départ.
Du fait du caractère désorganisé de la mise en place d’une communication digitale en entreprise, la manière d’appréhender la communication digitale et les outils numériques repose sur le besoin continu de rechercher une cohérence. La communication digitale est souvent le fruit d’actions opportunistes qui se conjuguent à travers des pratiques sociales souhaitées, subies ou avérées. Les solutions mises en place importent moins que la stratégie adoptée par l’entreprise. Par stratégie, j’entends par là une vision commune et partagée par l’écosystème de l’organisation. Pour élaborer des indicateurs de performance de la communication digitale, il s’agit de définir tout d’abord son périmètre à travers la notion d’écosystème web. Seulement cela nous amène à d’autres questionnements : Comment définir l’écosystème web d’une entreprise ? Comment prendre en compte les identités numériques des parties prenantes de l’entreprise, en particulier les salariés ?
Mener une étude qualitative au sein de votre organisation pour amorcer une transformation digitale
Pour répondre à toutes ces questions et vous aider à déployer votre organisation, mener une étude qualitative est nécessaire. Pour cela, j’utilise des outils d’investigation qui présentent une grande souplesse et qui s’inscrivent dans une sociologie compréhensive : les entretiens semi-directifs et la méthode d’observation participante constituent un travail exploratoire et permettent d’aboutir à des pistes de réflexion et des idées qui n’étaient pas conçues comme telle au départ.
L’écosystème web d’une organisation peut être appréhender à travers une approche compréhensive et inductive. Les outils d’analyse utilisés s’inspirent des principes de la « Grounded Theory », ou théorie ancrée et plus globalement de l’approche interactionniste, issue de l’École de Chicago. Les outils de traitement qualitatifs portent sur un raisonnement inductif qui va nous amener à vérifier des questionnements tout au long de l’analyse effectuée, grâce à l’analyse des entrevues et des données numériques à disposition. Une démarche d’analyse qualitative inscrit la consultante que je suis dans un rapport d’empathie et de compréhension avec les organisations qu’elle observe. Ainsi, il en ressort des résultats produits de façon conjointe entre l’observateur et les observés. L’analyse des données est une des étapes de la recherche qualitative.
La validité d’une recherche qualitative ne repose pas seulement sur des données numériques mais sur l’explication des règles et méthodes.
La crédibilité d’une recherche qualitative va intégrer deux variables à vérifier :
- La validité des résultats qui suppose que les résultats obtenus concordent avec les données recueillies.
- La fidélité des résultats qui suppose la transférabilité, c’est à dire la possibilité pour un autre acteur que le consultant-chercheur de reprendre l’exercice, et la fiabilité, à travers le suivi des règles et des méthodes éprouvées.
Pour mener correctement une démarche de recherche qualitative, ma méthode se base sur les principes suivant pour vous accompagner dans votre processus de transformation :
- Une présence prolongée sur votre site physique afin d’observer les interactions qui ont lieu et les outils utilisés
- Une description détaillée des procédures utilisées mennée en collaboration avec vos salariés
- Une formation à la démarche scientifique d’observation utilisée (décisions prises, techniques et instruments) afin de vous permettre d’être autonome
- L’illustration des résultats par des données empiriques (extraits d’interviews, accès et analyse de données numériques)
- L’écriture de notes ou de mémos (mémos théoriques, mémos méthodologiques, etc)
Sur les méthodes utilisées, nous nous attarderons principalement sur les méthodes dites de triangulation et de saturation théorique dans le cadre d’une observation scientifique. La triangulation permet la vérification auprès d’autres sources, par la mise en place de nouvelles entrevues et la lecture d’autres recherches sur les thèmes similaires à notre étude. La saturation théorique va nous permettre de tenir compte du caractère dynamique du phénomène que nous observons. Ainsi à travers une série d’aller-retour, l’analyse et la collecte de données s’opèrent simultanément et permet de ne pas figer les recommandations dans le temps et de contribuer à mettre en place les conditions optimales pour que votre transformation digitale soit un succès.
C’est une démarche exploratoire qui nécessite une posture inductive. Autrement dit, ma méthode suit un processus qui part de l’observation de faits particuliers pour en tirer, par induction, les lois qui le régissent. Cette posture va nous conduire à élaborer des questionnements afin de mener à une hypothèse ou un modèle appropié à votre organisation. Tout en mettant en place votre écosystème web réputationel, mon immersion au sein de votre structure va me permettre de mener une étude qualitative et de m’engager dans un travail réflexif et stratégique pour vous aider dans vos changements organisationnels et structurels.